Le ministère des droits de l’homme, de la formation à la citoyenneté, des Relations avec les institutions de la République a organisé, le vendredi 22 décembre à Afagnan dans la préfecture de Bas-Mono, une journée d’échanges, d’informations et de sensibilisation des acteurs communautaires sur le droit à l’identité. Placée sous le thème « droit à l’identité : nécessité de déclarer l’enfant dès la naissance », cette rencontre a mobilisé des chefs de cantons, villages et quartiers, les responsables de groupements de femmes, de jeunes, des parents d’élèves, des organisations de la société civile, des comités de développement à la base, des agents de l’état-civil et autres personnalités. Elle s’inscrit dans la dynamique de la feuille de route gouvernementale 2020-2025. L’objectif de cette rencontre est de contribuer à promouvoir les droits des enfants et d’inciter les parents à déclarer les enfants dès leur naissance.
L’activité a permis de sensibiliser les participants sur l’importance des pièces d’identité, au respect des délais de déclaration de naissance et de s’approprier les documents nécessaires à l’enregistrement des naissances. A travers cette activité, le ministère chargé des droits de l’homme entend renforcer l’inclusion et l’harmonie sociales et garantir la paix pour la consolidation du développement social.
Monsieur KANTCHE Yokbey, chef division action pédagogique, a, dans sa communication intitulée « droit à l’identité : nécessité de déclarer l’enfant dès la naissance », souligné que l’acte de naissance est la première pièce qu’une personne doit acquérir dès sa naissance. C’est elle qui détermine réellement l’existence de la personne. Il a renseigné les participants sur ce que c’est que le droit à l’identité et les étapes de la déclaration de naissance.
L’exposant a instruit l’auditoire sur l’importance et la nécessité d’être enregistré dès la naissance. Il a indiqué que le défaut d’enregistrement à la naissance est une violation du droit inaliénable de l’enfant à bénéficier d’une identité dès sa naissance et à être considéré comme un membre de la société. « Du coup, cet enfant perd ses droits à la santé, à l’éducation, à la protection contre les abus et l’exploitation et à un environnement familial », a-t-il relevé. M. KANTCHE a rappelé les autres pièces d’identité à savoir le certificat de nationalité, la carte d’identité, nationale, le passeport, les certificats de mariage et de décès. « À partir du moment où l’enregistrement et la délivrance des actes de naissance à l’état-civil sont gratuits, les parents devront tout faire pour déclarer leurs enfants dès la naissance. La déclaration des naissances demeure une condition indispensable pour que chaque personne ait le droit de participer à la vie économique, sociale, culturelle et politique du pays », a-t-il conclu.
Auparavant, le préfet de Bas-Mono, monsieur SOGBO KOKOU Amétépé a prononcé le discours d’ouverture. Il a salué et remercié les participants pour avoir répondu à l’invitation. Après avoir remercié le ministère pour cette initiative, il a rappelé que le droit à l’identité est une thématique qui interpelle tous les parents et qu’à partir de cet instant, ils doivent prendre conscience pour déclarer leurs enfants dès la naissance. Ne pas le faire est une violation du droit de l’enfant et cet enfant court le risque d’apatridie.
Pour terminer, il a exhorté les participants à prêter une oreille attentive à l’exposé qui sera déroulé et à en tirer profit pour une large diffusion de l’information.