A la suite de la présentation du rapport du Togo au titre du troisième cycle de L’EPU à GENEVE en 2022, le Gouvernement togolais, à travers le ministère des droits de l’homme, de la formation à la citoyenneté, des relations avec les institutions de la république (MDHFCRIR), a organisé un atelier d’information à l’endroit des organisations de la société civile (OSC) et des hommes de médias pour échanger sur le processus d’élaboration du plan d’action de mise en œuvre des recommandations faites au Togo. La rencontre s’est tenue le 29 novembre 2023 à l’hôtel la CONCORDE, à Lomé.
Cette activité initiée en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Fonds de contributions volontaires (UPR), le HCDH (Dakar) et le Bureau du Coordination du Système des Nations a été marquée par deux communications. La première, présentée par M. Abdou Gafarou AkPAOU, directeur de la législation et de la protection des droits de l’homme, est intitulée « Processus de l’examen périodique universel (EPU) des Etats ». La seconde communication a été présentée par M. Komlan NARTHR-MESSAN, secrétaire général de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et a porté sur le thème « la participation des autres parties prenantes non étatiques et de la CNDH au processus de l’EPU ». Dans la première présentation, M. AKPAOU est parti de la définition de l’EPU et a ensuite énuméré ses généralités en évoquant les principes sur lesquels il repose, notamment l’égalité de traitement des Etats, la participation active de l’Etat examiné, les autres Etats, les ONG et les institutions nationales des droits de l’Homme (INDH) dans un processus inclusif transparent non sélectif constructif et sans confrontation. Il a aussi souligné ses objectifs qui consistent à contribuer à l’amélioration de la situation des droits de l’homme sur le terrain, encourager les Etats à respecter leurs obligations et les engagements prise en matière de droits de l’homme. Il a clos son intervention par la présentation des trois documents de travail de l’EPU à savoir le rapport national, le document de compilation des rapports de la société civile et de la CNDH et le document de compilation des Nations Unies
Dans la seconde communication, M. Komlan NARTHR-MESSAN a évoqué les rôles des différents acteurs, énuméré les bases légales de la participation des différentes parties prenantes au processus de l’EPU et le rôle de la CNDH inscrit dans l’article 5 de sa loi organique. La participation de la CNDH a ce processus passe par le renforcement de capacités, des consultations avec les parlementaires, la rédaction du rapport complémentaire sans oublier le plaidoyer et la sensibilisation. Il a mis aussi l’accent sur les rôles essentiels des médias.
Notons que la cérémonie d’ouverture de cet atelier a été présidée par le directeur de cabinet, M. Adjawè DJERI. Dans son allocution, il a exprimé sa gratitude envers les responsables des organisations de la société civil et des médias qui auront à diffuser les informations reçues. On retient de son intervention l’EPU est un cadre général qui permet aux États de se présenter devant le conseil des droits de l’homme d’une manière périodique afin que chacun puisse apprécier sa situation des droits de l’homme dans son ensemble. Il a rappelé que le Togo est à son troisième cycle de présentation et a souligné qu’à l’issue de cette session, 224 recommandations ont été formulées à son endroit et qu’après concertation avec tous les acteurs impliqués, le Togo en a accepté 182 et notés 42. Il ressort de ces chiffres que sur les 182 recommandations acceptés 180 étaient déjà mise en œuvre ou en cours de mise œuvre au moment de leur formulation. L’atelier de ce jour s’inscrit dans la continuité des actions menées par le ministère chargé des droits de l’homme à l’endroit des parties prenantes pour une mise en œuvre efficace et concertée des recommandations, notamment dans le processus d’élaboration du plan d’action de mise en œuvre et de son exécution.